D’après Jean Boissinot (2022), la finance verte est un concept évident mais difficile à saisir et semble avoir autant de définitions que de promoteurs ou de détracteurs. Néanmoins, nous pouvons nous accorder sur le fait qu’elle a un lien direct avec le changement climatique et une prise de conscience des différents acteurs du secteur financier.
A cet effet, la finance verte prend en compte la rentabilité des projets à l’image de la finance traditionnelle en joignant l’aspect environnemental. En d’autres termes, il s’agit d’opérer un arbitrage entre les flux financiers et l’environnement tels le réchauffement climatique, la pollution et la préservation de la biodiversité.
Quels sont ses instruments ?
Les obligations vertes
Ce sont des obligations ordinaires toutefois les emprunts émis soutiennent le financement des projets en adéquation avec les objectifs climatiques et environnementaux. A noter que, la première obligation labellisée verte a été émise par la banque européenne d’investissement en 2007, depuis ce marché est en croissance permanente avec près de 940,3 milliards de dollars d’obligations vertes, sociales et durables émises dans le monde en 2023, contre 334 milliards de dollars en 2019 (Sources, Bloomberg, données du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2023.), soit une évolution positive de 181,53% en 4 ans.
S’il est vrai que, l’accroissement du marché des obligations vertes est remarquable, il ne représente que 19,77% par rapport à l’ensemble des obligations émises en 2023.
Le marché au carbone
C’est un outil de lutte contre la pollution, il permet d’échanger des quotas d’émission du dioxyde de carbone (CO2) remis aux entreprises.
Les établissements financiers allouent des financements permettant aux entreprises d’investir dans des projets réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre (GES).
Bonus – malus écologique
Cette mesure est entrée en vigueur en France au 1er janvier 2008, appelée à l’époque « l’écopastille » dans le but, d’une part, de diminuer le taux d’émission moyen du parc automobile (130g de CO2 /Km 2015 puis 95 g /km en 2020) et, de l’autre, de pousser les constructeurs d’automobiles à investir dans des voitures plus écologiques.
Le principe de cet instrument est de faire payer davantage les plus pollueurs qui reprend le principe du « Pollueur – Payeur ».
Placements et travaux verts
Ils sont appelés aussi placements écologiques souvent alignés avec les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Ils sont émis par des entreprises dont l’impact est favorable à la préservation de l’environnement ou souscrits dans le but de réaliser des projets écologiques.
La taxe carbone
Elle est mise en place en France en 2014. Elle concerne toute personne physique ou morale qui utilise : l’essence, le gaz, le fioul, etc. Dans le but de réduire l’émissions du CO2 et le GES afin de contribuer à diminuer les impacts du réchauffement climatique.
Quels sont les labels de la Finance Verte en France ?
Dans le but de développer la participation au financement vert, la France a créée trois labels, ces derniers vont permettre d’avoir plus de visibilité sur les actifs verts et mieux suivre les flux financiers utilisés pour la transition énergétique et écologique.
Le label Greenfin
C’est un label créé par l’état, par le ministère de l’écologie et la solidarité à l’occasion de la COP 21, en décembre 2015. Il permet de mobiliser une partie de l’épargne au bénéfice de la transition énergétique et écologique.
Ce label garanti, d’une part, des pratiques transparentes et durables par les acteurs financiers exercent au service du bien commun et, d’autre part, la qualité verte des fonds d’investissement.
Le label financement participatif et de la croissance verte
Ce label a été créé en 2017 par le ministère en charge de la transition écologique en partenariat avec l’association financement participatif France dans le but d’appuyer et mettre en valeur :
- Les actions de participation citoyenne ;
- Les projets en faveur de la transition énergétique et écologique.
Pour obtenir ce label, il faut que le projet proposé soit conforme à trois principaux critères, que sont : éligibilité du projet, transparence de l’information et la mise en évidence des impacts positifs du projet.
Le label investissement socialement responsable
Il permet de financer des entreprises participant au développement durable dans tous les secteurs d’activité. Les organismes qui attribuent ce label ont comme ambition de réunir la performance économique et l’impact social et environnemental.
Equipe pédagogique
EGC Sens
Bibliographie
Références bibliographiques
Boissinot J. (2022), La finance verte, édition Dunod
Ressources internet
https://bilis.com/blog/la-finance-peut-elle-vraiment-etre-plus-verte
Sources documentaires :
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